Une association peinarde et paf !
Contrôle de l’URSSAF !
Une contrôleuse.
Le trésorier qui avait la clé n’arrivant pas, on décida de commencer. Dehors.
1) J’ai étalé les fich’es de paie,
Les bordereaux trimestriels,
Ici et là sur le talus
Et afin d’e conjurer Eole
Je posai avec soin dessus
Des cailloux pour pas que ça vole.
Ca fait joli qu’elle a dit. Oui.
Janvier : quatr’e cailloux, février :
Trois (petit mois), mars : celui-ci,
Coincé sous des petits graviers.
Et à plat ventre sur l’herbette
Ell’e vérifia les abatt’ements,
Les taux avec sa calculette
En vue de quelques redress’ements…
2) Et tandis que je collectai
Des cailloux pour pouvoir lester
Avril, mai, juin sur le gazon,
Je constatai, pour quell’e raison ?
Que ses mouvements talons-fesse
Avaient cessé ! Comment se fait-ce ?
La brise sans en avoir l’air
Jouait les trousse-fonctionnaires
En transe je la suppliai
De relancer le balancier…
A ses questions qui ont jailli,
Je l’assaillis et l’assaillis
D’explications tordu’es somm’e toute
Qu’elle trouva raid’es mais un peu courtes.
3) Mes réponses circonstanciées
Avaient apaisé ma fouineuse
Et juillet, août, septembre gisaient
Maint’enant sur la surface herbeuse.
Et moi en bienheureux forçat
J’amassais des galets en tas !
Ce n’était pas Cayenne, non,
Ainsi couchés sur le gazon,
Pour la bonn’e cause nous jonchions,
Des retrait’es par répartition.
Ce contrôle sur trois ans pile ! Ah !
Mais que n’en a-t-il duré mille !
Mille ans à juguler le vent…
« C’est quoi ces frais de déplac’ement ? »
4) Et plus elle remettait ça
Et plus le vice était versa.
Ce n’était pas pour lui déplaire
C’était du travail au grand air.
D’ailleurs c’e contrôle inopiné
Faisait des émul’es dans le pré.
Bientôt, on vit moult fonctionnaires
Fair’e du pédalo à l’envers :
La sécu, les douanes, le génie,
Impôts, DASS, et travaux finis…
Et c’est qui qui se décarcasse
Pour pas que vole la pap’erasse
Au s’ecours de tout’es ces contrôleuses ?!
Ce sont mes masses laborieuses !
Votre commentaire