Je ne fais jamais de courbettes
Moi les révérences, quéquette !
Car voyez-vous,
Maint’enant je ne supporte plus
Que l’on me dis’e que j’e n’en ai plus
Sur le caillou !
L’intelligence dégarnit,
C’est bien connu et c’est ce qui
Rend Hugues jaloux !
Pour m’humilier, ce sale coyote,
Ce visag’e pâle poil de carotte
Il dit partout :
« Crâne pas ! Eh, crâne pas ! »
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! Chlap !
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! J’aurai ton scalp !
Moi, quand il se met à pleuvoir,
Je suis l’e premier à recevoir
Des gouttes d’eau !
Par contr’e, quand le ciel est miné
C’est mon crâne la cible des
Cacas d’oiseaux !
Le soleil fait briller ma tête,
Les badauds s’exclament tout bête :
« On se voit d’edans ! »
Les papoos’es font des pieds de nez ;
Les fill’es font péter leur acnée
Et Hugues se fend
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! Chlap !
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! J’aurai ton scalp !
Cela devient une obsession :
Je soupçonne sans exception
Tous ceux qui rient !
Quand ma squaw me dit : « ma souris… »
Ell’e signifie, ça j’e l’ ai compris :
« Ma chauv’e souris ! »
Sous mon tipis quand il fait nuit ;
Que nous jouons à « hue ! Oui !Oui ! » :
La cavalcade !
Elle confond mon crâne nu,
Je veux dir’e qu’elle parle à mon cul :
Ma têt’e malade !
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! Chlap !
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! J’aurai ton scalp !
Mes frèr’es grand-chefs sans couvre-chef
Déterrons la hache de … Bref !
Cela suffit !
Hugues, te voilà attaché
Au Totem, vas-y Sorcier,
Fais ton office !
J’ordonne la tonte intégrale
A l’arraché de tous les poils
De ce forban !
Si vous croisez, miches à l’air,
Zigzaguant, tondu comme un ver,
Homm’e blanc hurlant :
Chauv’e qui peut ! Chauv’e qui peut
Ouh ! ouh ! ouh…. Hugh ! C’est Hugues ! Chlap !
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