Quand la tendresse s’étiole ;
Quand elle rêve de plaine ;
Quand elle en a ras-le-bol ;
Quand vraiment la coupe est plaine…
La pudeur se saborde
Quand la tendresse déborde.
Quand la tendresse en douce ;
A tâtons, mine de rien ;
Lorsque la tendresse pousse
Le bouchon un peu trop loin.
Quand la tendresse trépigne
Sous sa feuille de vigne.
Quand la tendresse a trop chaud,
Bien trop chaud sous son maillot ;
Quand la tendresse se pince ;
Quand la tendresse décoince ;
Quand la tendresse décide
De se lâcher la bride.
Dame Pudeur dans sa chair
Se sent pousser un corne
Quand la tendresse exagère ;
Quand elle passe les bornes.
Quand elle en a sa claque ;
Quand la tendresse craque.
Quand la tendresse en a marre ;
Quand tangue, tangue la corvette :
Quand elle largue les amarres ;
Quand elle embrasse la tempête ;
Quand elle boit la tasse
Et sombre comme un’e masse.
Mais quand remonte le drap,
La rivière dans son lit ;
Comme un chaton blotti là ;
Lorsque l’on est re-petit.
Quand la tendress’e viendra
Nous reprendre dans ses bras.
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