Vingt-cinq ans passés à usiner pour l’avenir,
c’est vingt-cinq ans passés à fabriquer des souvenirs.
A se mettre des talons hauts
pour paraître grand ou déjà belle
à jalouser ses grands frérots
qui, eux ont le droit d’avoir des ailes.
Vingt cinq ans à rêver d’un chalet en ruines
avec des copains un sauc’ et un’e mine
Vingt cinq ans à croir’e qu’on n’en profite pas,
que bientôt on verra ce qu’on ne verra pas !
Car le temps est un cheval ;
il s’appelle “Bijou”.
Vingt-cinq ans qu’il détale
Woh Woh Woh Woh Bijou !
Les vingt-cinq ans suivants, nos souv’enirs sont engrangés
Les vingt-cinq ans suivants, on s’en repaît sans compter.
Sur l’e crâne à Paul ‘ y a plus qu’un ch’eveu
on se rappelle et ça défrise ;
un sac à dos au fond des yeux
mais en-dessous, c’est des valises !
Vingt-cinq ans à renier le chalet en ruines
à millésimer femme, enfants et bibine…
Vingt-cinq ans de plus et ce cheval sans bride
a tiré sa charrue pour labourer des rides.
Car le temps est un cheval
Il s’appelle Bijou
Cinquante ans qu’il détale
Woh Woh Woh Woh Bijou !
Vingt-cinq ans plus tard nos souv’enirs tomb’ent en trémolos !
Vingt-cinq ans plus tard on rejoue aux petits chevaux
Mais avant l’ultim’e jet de dés,
notre Bijou, en vieux brisquard,
se f’era bouler par un bidet :
retour à la case départ !
et à l’assaut de la colline vers le chalet en ruines
on va s’en construir’e des tout-neufs de souv’enirs !
C’est son dernier soupir, c’est son dernier combat,
mon cheval va mourir, Messieurs-Dam’es chapeaux bas !
Woh Bijou, calme, c’est bien,
Regarde, Bijou, c’est là, on est arrivé
Bonsoir !
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