Soupplice

Y’é trouvé au grenier
ouné poupée en terre molle
que nous rapporta
de chez les Incas
un vieux conquérant éspagnol, Olé !

On dit que grâce à ces poupées
les Incas pouvaient torturer
un ennemi même à distance
grâce à un cheveu expérience :
y’é mis un tif sur la poupée
et y’é piqué là où y’é pense … Ahou !

Chevelous dé tout poil, tremblez !
D’emandez pardon pour vos offenses.

Au début, la torture,
y’é la pratiquais que sur Bibi,
c’était égoïste,
ça dévénait triste…
Y’é mé souis ouvert à autrui, autrui !

Comme les infirmièr’es yé pique
en faisant gaffe au nerf sciatique,
y’é mé promène avec ma loupe,
y’é cherch’e des cheveux dans la soupe
pour le soupplice du cuistot
j’ sévis en douc’e sous le manteau… Ahou !

Et y’é retouve le traiteur
le cul dans le congélateur !

P’eti’tes aiguill’es, gross’es aiguilles…
Y’a des étap’es dans ma révolte
puis c’est le briquet, l’électricité…
douze, 110, 220 volts !

Un ch’eveu trouvé dans l’autobus,
avec la plum’e dé mon gibus,
y’é chatouill’e sous les bras de ma poupée et le chauffeur fait l’e chimpanzé !

Ouné poil sous un banc d’église…
Ce sans-gêne mé scandalise ! Ahou !

J’entends dans le confessionnal :
“oh oui, Seigneur, c’est bon, j’ai mal !”

Emmerdeurs, assureurs,
y’é né fais pas dans le détail !
Ma poupée s’offusqu’e,
y’é soulèv’e ses frusques :
ses fess’es sont ouné champ de bataille !
Aïe ! Aïe ! Aïe ! Aïe !

Quand la tendress’e prend le dessus,
y’é la caresse, y’é la parfume…
Parfois y’é coll’e deux cheveux dessus
et y’é mélange un blond, un’e brune…

Y’é caline, y’é la joue Ronsard : muumm !
Et y’é pique en alternance : ahou !…

Muumm… Ahou !…

C’est ainsi que neuf mois plus tard,
j’avais tout répeuplé la France !

lalalalala…

(ça, c’était pour les subventions !)

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