La châtelaine

Ell’ susurrait une bossa
En bas de laine
La châtelaine
L’avait comme un string dans la voix
La châtelaine
En bas de laine.

Toute nue sous ses vêtements
Pas de plage ni baie de Rio.
Elle ondulait discrètement
Dans la grand’ salle du château.
Dehors, il neigeait du bonheur,
L’ ciel avait percé l’édredon.
Dedans, les flammes sans pudeur
S’enlaçaient en colimaçon.

Ell’ susurrait une bossa
En bas de laine
La châtelaine
L’avait comme un string dans la voix
La châtelaine
En bas de laine.

Toute nue sous ses beaux atours
Ni carnaval, ni défilé.
Ell’ dod’linait à contre-jour
Devant les flammes excitées.
Et  dehors un grand ciel de lit
Mit des voil’s à son baldaquin.
Un coquin alluma la nuit
Quand les flamm’s se braisèr’nt enfin.
C’est alors que cette diva
Me vit et dit en roulant son bas :
« Monsieur veuillez ôter votr’ cul
De mon coffre rempli d’écus »

Puis, après un claqu’ment de doigts,
Je fus mis dans
Son bas de laine… et
Défénestré à la coda
Tel Buridan
Plouf ! Dans la Seine !
Tel Buridan
Plouf ! Dans la Seine !

Paroles : Dominique Prevel
Musique : Patrice Jania

La Générale (version intégrale)

C’était un petit con
Car de petite taille.
L’avait un grand menton
Et se prénommait Charles.
C’était un’ vrai’ laideur,
Notre petit Quin-quin !
Il était empereur
Et s’app’lait Charles Quint.

Peu avant son trépas
Il eut  des funérailles
Auxquell’s il assista :
Un’ sort’ de Générale.

L’idée est saugrenue
Mais qui ne l’a pas eue ?
Etre mort pour de faux
Ou là, incognito
A ses propres obsèques.
Enfin être célèbre,
Ecouter l’œil moins sec
Ses éloges funèbres.

Ce n’est pas la coutume,
Comment faire autrement,
Les hommages posthumes,
Pour les entendr’ vivant ?

Il en a dit, Dumas,
Des conn’ries et écrites !
Charles Quint a pris froid
A caus’ de l’eau bénite !
L’en est mort pour de vrai
Un mois après : bien fait !
Tirons enseignement
Pour nos enterrements…

Par exemple, pardi,
Tremper le goupillon
Dans la Clairett’ de Die
Ou un Saint Emilion ?

Si, touchés par les roses
De nos amis sincères,
Nous levions l’pot-aux-roses,
Ils n’apprécieraient guère.
C’est un coup à sortir
De son enterrement
– Qui trouv’rait à redire ? –
Vraiment les pieds devant.

Car quand la Générale
Est un four, la Première
– pas bon pour le moral –
Est souvent la dernière.

C’est pourquoi je persiste
A dir’ que Charles Quint,
En bon perfectionniste,
Nous montra le chemin.
Juste dire aux mourants
Qu’ils ont « bon fond » avant
Qu’ils ne le touch’nt vraiment,
Ça touch’ profondément.

Je veux ma Générale
Juste avant mon trépas,
Des funéraill’s géniales !
Sinon j’y r’tourne pas ! (Non mais !)

 

Paroles : Dominique Prevel
Musique : Patrice Jania

Sans vous froisser (version intégrale)

Quand je vois une andouille
Je dis : tiens, une andouille !
Bonjour Madam’ l’Andouille.

Quand je vois un’ saucisse
Je dis : tiens, un’ saucisse !
Bien le bonjour, Saucisse.
Quand je croise du lard,
S’il est gros sans retard
Je dis : bonjour Gros Lard !
Quand  je croise un p’tit con,
Bonjour Andouille : non !
A la rigueur : Connard !

N’insultons pas,
Ne froissons pas,
Saluons bas.

Mon grand maitre sétois,
Est assurément roi
Pour nous parler des cons.
Qu’ils soient fameux ou braves
Comme nous, le message
Est que les cons sont cons !
Mais qu’il me le pardonne
Si j’affine cet axiome
Comm’ pour le renchérir
Ce n’est pas insulter
Un con que d’ le citer
C’est juste le décrire.

N’insultons pas,
Ne froissons pas,
Saluons bas.

Fort de ce théorème
Il n’est plus d’anathème
Mais des civilités.
Monsieur, z’ êtes un vaurien
Vous acquiescez, fort bien…
J’en suis un autre : noté.
Comme avec son pinceau
L’artist’ peint de plein droit
Chaque détail qu’il voit ;
Plus-value au tableau :
Un : gros – connard – courtois –
Est un con puissanc’ trois !

N’insultons pas,
Ne froissons pas,
Saluons bas.

Quand je vois une andouille
Je dis : tiens une andouille !
Bonjour Madam’ l’Andouille.
Quand je vois un’ saucisse,
Je dis : tiens, un’ saucisse !
Bien le bonjour, Saucisse.
Quand je croise du lard,
S’il est gros sans retard
Je dis : bonjour Gros Lard !
Quand  je croise un p’tit con,
Bonjour Andouille : non !
A la rigueur : Connard !

N’insultons pas,
Ne froissons pas,
Saluons bas.

Paroles : Dominique Prevel
Musique : Patrice Jania

 

L’aimes-tu ?

L’aimes-tu-rlututu ?
Mon p’tit chapeau pointu ?
Et mon p’tit air de flûte,
L’aimes-tu ? Oui ou zut ?

Oui je l’aim’- lonlututu,
Ton p’tit chapeau pointu !
Et ton p’tit air de flûte,
Joue-le dans ma cahute…

Cher public adoré,
C’est à toi de chanter
D’habitud’ les refrains
Qu’on te propose
Sont niais et crétins :
l’mien c’est autr’ chose :

L’aimes-tu-rlututu ?…

 

Trop de chansons sont nulles
Qui n’sont que préambules :
De palabr’s en guilis,
Déclarations…
Elles tourn’nt autour du lit,
Ça plus question !

L’aimes-tu-rlututu ?…

En amour faut êtr’ sec,
Plus de salamalecs.
« Allons voir si la brume… »
Et caetera,
C’est tortiller du …hum
Pour chier droit.

L’aimes-tu-rlututu ?…

L’énergie gaspillée
A fair’ des simagrées,
C’est coup d’rein potentiel
Qu’il nous manqu’ra
Pour atteindr’ l’septièm’ ciel,

Alors dis-moi :

L’aimes-tu-rlututu ?…
L’aimes-tu-rlututu ?…
L’aimes-tu-rlututu ?…

 

Paroles et musique : Dominique Prevel

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